Université de Strasbourg

Lumière épigénétique

Fellow USIAS : David Hazlerigg
Post-doctorante : Cristina Saenz de Miera

La manière dont le génotype d'un organisme (c'est-à-dire son ADN) prédit son phénotype (ce qu'il devient physiquement) est l'une des grandes questions de la biologie. Ce processus, pour lequel C.H. Waddington a inventé le terme « épigénétique », sous-tend l'ensemble du domaine de la biologie du développement et a des implications profondes, au vu des effets de l'exposition environnementale pendant la vie intra-utérine et la petite enfance. Malgré les progrès réalisés dans la compréhension de la façon dont l'épigénétique agit au niveau cellulaire, son lien avec les conséquences se manifestant des mois ou des années plus tard demeure mystérieux.

Au niveau des cellules à partir desquelles les organismes sont construits, l'épigénétique dépend des changements chimiques de l'ADN, en particulier dans la méthylation, qui modifient la façon dont les gènes s’expriment. Il est démontré que l'environnement influe sur la méthylation de l'ADN dans les tissus adultes, mais il s'est avéré difficile de retracer de tels effets à leurs origines embryonnaires. Mon projet USIAS mettra l'accent sur les effets de l'exposition à la lumière pendant la grossesse, qui programme le développement et le phénotype adulte chez les animaux soumis aux changements saisonniers. Dans la mesure où la programmation par la lumière agit à travers un parcours très spécifique impliquant la mélatonine, les effets de la « lumière épigénétique » sur le développement embryonnaire peuvent être suivis jusqu’à la fonction biologique chez l'adulte. Cela nous apporte un nouveau modèle permettant de relier de manière inédite la physiologie adulte à la programmation épigénétique cellulaire.

Poster avec sommaire des résultats préliminaires

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