Université de Strasbourg

Immunité antivirale innée

Immunité antivirale innée : du modèle de la drosophile au moustique vecteur Aedes aegypti

Fellow USIAS : Jean-Luc Imler

Les virus de la dengue, du chikungunya, du Nil occidental et d’autres virus transmis par des vecteurs arthropodes, connus sous le nom générique d’arbovirus, posent un problème majeur de santé public dans le monde. Le vecteur insecte est un composant central du cycle de transmission, et une cible prometteuse pour le développement de stratégies antivirales. L’objectif de ce projet est de disséquer les mécanismes de l’immunité innée antivirale chez les moustiques, celle-ci pouvant affecter à la fois la survie du moustique vecteur et la réplication virale.

Le projet s’appuie sur l’expertise obtenue ces dernières années dans le domaine de l’immunité antivirale chez l’organisme modèle drosophile, et vise à valider ces résultats chez les moustiques vecteurs Aedes.  Les travaux sur la drosophile ont montré que l’immunité antivirale chez les insectes impliquait l’ARN interférence, mais également des voies de signalisation immunitaire conservées au cours de l’évolution (Toll, IMD et Jak/STAT). En collaboration avec l’équipe du professeur João Trindade-Marques de l’université fédérale du Minas Gerais (UFMG) à Belo-Horizonte au Brésil, nous utiliserons des techniques de séquençage à haut débit afin d’analyser des banques de petits et longs ARN préparées à partir de moustiques infectés, afin de déterminer la contribution des voies d’ARN interférence à la résistance des moustiques Aedes au virus de la dengue.

 

France 2030