Université de Strasbourg

22e Séminaire USIAS - Dépenses publiques dans la démocratie athénienne classique

Le 20 avril 2016
À 12h00
MISHA, Salle Table Ronde

David Pritchard, Fellow 2015, université du Queensland, Australie

Les festivals, la politique et la guerre constituaient l’essentiel des activités publiques de la démocratie directe athénienne, et le débat fait rage au sujet des sommes exactes qui y étaient consacrées. Les historiens ne parviennent pas à s’accorder sur le poste budgétaire principal voté par le dēmos (« peuple ») : les festivals ou la guerre ? Ils s’interrogent sur la manière dont les Athéniens classiques finançaient leur démocratie.

En effet, dans l’Athènes classique, le dēmos contrôlait entièrement les dépenses publiques. C’est l’Assemblée qui donnait son accord à toutes les activités de l'État, et les participants étaient conscients des conséquences financières de leurs décisions. Ils étaient informés du coût des projets qui leur étaient présentés, et avaient une bonne connaissance générale des dépenses de l'État pour ses activités principales. Par conséquent, ils étaient à même de juger si le budget d'un projet déviait ou non des sommes habituelles. Ce fonctionnement a permis aux Athéniens de changer leurs habitudes de dépenses et par conséquent de favoriser les catégories de leur choix. Par le biais du vote, le dēmos a pu accroître les dépenses dans les domaines perçus comme prioritaires, et les réduire ailleurs. Ainsi, les sommes allouées aux différentes activités publiques ont fini par refléter les priorités fixées par les Athéniens pour leur État. Au cours de ce séminaire, David Pritchard montrera quelles sont les priorités entre religion, démocratie ou guerre.

 

 

 

 

 

 

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