Université de Strasbourg

Romeo Ricci

Biographie

Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC), université de Strasbourg

Romeo Ricci, USIAS Fellow 2017

Romeo Ricci a étudié la médecine à l'université de Berne (Suisse). Suite à une formation clinique en pathologie chirurgicale à l'université de Zurich (Suisse), il a rejoint l'institut de recherche en pathologie moléculaire (IMP) de Vienne (Autriche) dans le cadre d'un post-doctorat auprès de l'équipe de recherche du professeur Erwin F. Wagner. Il a ensuite travaillé au laboratoire de recherche cardiovasculaire de l'institut de physiologie de l'université de Zurich, puis créé son propre laboratoire de recherche à l'institut de biologie cellulaire de l'école polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ), où il est devenu professeur adjoint en 2007. En 2010, il a pris le poste de professeur titulaire aux hôpitaux universitaires de Strasbourg ainsi que la direction d'une équipe de recherche à l'IGBMC.

Les recherches du professeur Ricci ont permis de découvrir de nouveaux mécanismes moléculaires contribuant à la compréhension des affections inflammatoires, de l'athérosclérose et du diabète. De nombreux prix et reconnaissances lui ont été décernés, dont une sélection pour l'EMBO Young Investigator 2009 et une subvention de démarrage ERC versée à son laboratoire en 2012.

Projet - Mécanismes structurels de l'assemblage de l’inflammasome NLRP3 in vivo

Avril 2017 - mars 2019

Notre système immunitaire a évolué de manière à maintenir l'homéostasie et la fonction des tissus en réponse à l’inflammation. Le système immunitaire inné est activé lors de la reconnaissance de structures moléculaires associées aux pathogènes, ainsi que par des molécules associées aux dégâts cellulaires. Ainsi, l'espace extracellulaire et de nombreux compartiments intracellulaires sont surveillés par des récepteurs capables de détecter des signaux associés à des pathogènes et à des facteurs de stress cellulaire. L’inflammasome est un complexe multiprotéique formé dans le cytosol, et jouant un rôle critique dans la réponse immunitaire innée contre les agents pathogènes et d'autres signaux associés aux dégâts cellulaires. Structurellement, l'inflammasome est composé par un récepteur de type NOD (NLR) ou de type AIM2 (ALR), une molécule adaptatrice (adaptor protein apoptosis-associated speck-like protein, ASC) et une molécule effectrice caspase-1. Lors de l'activation de l’inflammasome, la protéine monomère responsable de la détection s’oligomérise pour recruter la protéine adaptatrice ASC et la protéine pro-caspase-1, afin d’assembler l'inflammasome. Ce phénomène induit de manière subséquente l'auto-activation de la protéine caspase-1, entraînant ainsi le clivage et la sécrétion des cytokines pro-inflammatoires (IL-1β et IL-18) et la mort cellulaire appelée pyroptose.

Les inflammasomes utilisent des mécanismes distincts pour activer la protéine caspase-1. Toutefois, l'inflammasome NLRP3 est unique, dans le sens où il est capable de détecter une large variété de signaux d’origines diverses. De plus, l'activation de l'inflammasome NLRP3 contribue à de nombreuses maladies humaines telles que l'arthrite goutteuse, la silicose, l'asbestose, le diabète, l'athérosclérose, la maladie d'Alzheimer et les syndromes périodiques associés à la cryopyrine (CAPS). Récemment, nous avons découvert que la signalisation médiée par la protéine kinase D est importante pour l'activation de l'inflammasome NLRP3. Cependant, la manière dont l’assemblage de l'inflammasome NLRP3 se produit in vivo reste encore inconnu.

Dans ce projet USIAS, nous souhaitons explorer le mécanisme structurel de l'assemblage de l'inflammasome NLRP3 in vivo. Pour ce faire, nous utiliserons la technologie d’édition du génome CRISPR/Cas9 associée à la microscopie super résolution, de manière à suivre la dynamique des différents composants et la compartimentation des organelles lors de l'assemblage de l'inflammasome NLRP3. En outre, une approche complémentaire basée sur la microscopie électronique nous fournira les mécanismes structurels détaillés de l'assemblage de l'inflammasome NLRP3 in vivo. De manière générale, ce projet devrait nous donner un aperçu unique des mécanismes contrôlés spatialement et temporellement sous-jacents à l'assemblage de l'inflammasome NLRP3 in vivo. Ainsi, les données recueillies pourraient conduire à des stratégies thérapeutiques potentielles de lutte contre les maladies liées au NLRP3 chez l'homme.

Biographie post-doc - Zhirong Zhang

Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC), université de Strasbourg

Zhirong Zhang, USIAS post-doc 2017

Zhirong Zhang a obtenu son doctorat à l'université de Xiamen (Chine) en 2013, sous la supervision du professeur Jiahuai Han. Au cours de sa thèse, il s'est intéressé à la signalisation cellulaire et aux réponses au stress, en mettant l'accent sur le rôle de la protéine autophagique GABARAP dans l'activation de l'inflammasome NLRP3. Après sa thèse de doctorat, soutenue par la communauté EFSD/CDS/Lilly, il a rejoint le groupe du professeur Romeo Ricci à l’IGBMC en 2013, afin de travailler sur les mécanismes moléculaires sous-jacents à l'activation de l'inflammasome NLRP3.

Avec ce projet USIAS, le Dr. Zhang se propose d’explorer le mécanisme structurel de l'assemblage d'inflammasome NLRP3 in vivo.

 

 

Liens

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