Régulation des horloges rétiniennes
Régulation par la lumière des horloges rétiniennes : de la cellule à la fonction visuelle
Fellow USIAS : Marie-Paule Felder-Schmittbuhl
Post-doctorante : Nadia Mazzaro
Le monde vivant est adapté à l’alternance du jour et de la nuit et a développé des mécanismes endogènes de gestion du temps, en adéquation avec la période de rotation de la Terre autour de son axe. Il s’agit d’horloges « circadiennes » (d’une période proche de 24 heures), pacemakers moléculaires présents dans la plupart des cellules chez les vertébrés, qui gouvernent l’organisation temporelle des fonctions comportementales, cellulaires et physiologiques au cours du cycle jour/nuit. Au niveau de l’organisme, ces horloges forment un système hiérarchisé, orchestré par une horloge dite « centrale » localisée dans l’hypothalamus. La rétine tient une place à part dans ce système, car elle lui permet de s’accorder au cycle jour/nuit en détectant et en encodant l’intensité lumineuse ambiante et en informant ainsi l’horloge centrale sur le moment de la journée. Elle contient elle-même une horloge circadienne qui organise sa physiologie sur 24 heures et permet ainsi d’optimiser la fonction visuelle dans un environnement où la luminosité varie d’un facteur 106 entre le jour et la nuit. Nous œuvrons depuis quelques années à caractériser les processus moléculaires qu’elle contrôle, et à comprendre de quelle manière cette régulation s’organise dans le tissu rétinien. Nous avons montré que la rétine contient plusieurs horloges organisées en réseau et notre projet, en collaboration avec le laboratoire du Dr. Dkhissi-Benyahya (Institut cellule souche et cerveau, INSERM U846, Lyon), vise à comprendre de quelle façon la lumière agit sur ces horloges afin de synchroniser l’ensemble des fonctions rétiniennes sur le cycle de 24 heures.