Université de Strasbourg

Manuel Mendoza

Biographie

Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC)  - UMR 7104, université de Strasbourg, CNRS et Inserm

Manuel Mendoza, USIAS Fellow 2019

Manuel Mendoza a obtenu un master de sciences biologiques à l’université de Rome Tor Vergata (Italie) en 1997 ainsi qu’un doctorat de biochimie à l’université de Vienne (Autriche) en 2002. Il a mené ses recherches doctorales sur le mécanisme de la cytokinèse dans le laboratoire du Dr. Michael Glotzer, au sein du Research Institute of Molecular Pathology. De 2002 à 2008, il a travaillé sur la polarité de la levure à fission au sein de l’European Molecular Biology Laboratory (EMBL) à Heidelberg (Allemagne) avec le Dr. Damian Brunner et sur la division cellulaire de la levure bourgeonnante au Swiss Federal Institute of Technology (ETH Zurich, Suisse) avec le Professor Yves Barral. Le Dr. Mendoza a créé son laboratoire au Centre for Genomic Regulation (CRG) de Barcelone (Espagne) en 2008, où il a étudié la ségrégation des chromosomes et la cytokinèse à l’aide de cellules de levure bourgeonnante et de cellules humaines cultivées utilisées comme systèmes modèles. En 2011, il a reçu une Starting Grant du Conseil européen de la recherche. Depuis 2017, il est chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et chef d’équipe à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC), à Illkirch, à Strasbourg.

Les principales découvertes de Manuel Mendoza incluent la découverte et la caractérisation du point de contrôle « NoCut », une voie de signalisation coordonnant la cytokinèse avec l’achèvement de la ségrégation des chromosomes afin de maintenir la stabilité génomique. En outre, le laboratoire du Dr. Mendoza a découvert que la désacétylation des pores nucléaires dans les cellules filles régule la progression du cycle cellulaire et l’organisation nucléaire lors des divisions asymétriques de la levure bourgeonnante. Les recherches actuelles de son groupe visent à comprendre les mécanismes fondamentaux de la division nucléaire et cellulaire.

Projet - Le rôle de l’acétylation des pores nucléaires dans la différenciation des cellules souches

01/10/2019 - 31/03/2022

Les pores nucléaires sont de grands complexes protéiques formant des canaux dans l’enveloppe séparant le noyau (qui contient des informations génétiques) du reste de la cellule. Les pores nucléaires se comportent donc comme de petites portes permettant la circulation de molécules vers l’intérieur et l’extérieur du noyau. Ils peuvent également interagir avec des gènes présents dans le noyau afin de réguler leur activation. On pensait que les pores nucléaires possédaient des propriétés similaires dans toutes les cellules de notre corps, or les travaux récents sur des cellules de levure bourgeonnante ont révélé la présence de différents types de pores nucléaires dans différents types de cellules.

La levure bourgeonnante est un organisme unicellulaire qui se divise de manière asymétrique en générant une grande cellule mère et une cellule fille plus petite, et les recherches y ont révélé des principes fondamentaux de division cellulaire que l’on trouve également dans les cellules humaines. Le laboratoire du Dr. Mendoza a identifié une protéine s’associant spécifiquement aux pores nucléaires des cellules filles de la levure et qui en élimine une modification chimique nommée acétylation. Les différences d’acétylation des pores nucléaires entre cellules mères et filles engendrent des différences dans le transport des molécules vers le noyau et dans l’interaction des gènes avec les pores nucléaires, ce qui cause des différences de durée de division cellulaire entre mères et filles.

L’acétylation des pores nucléaires a déjà été observée dans les cellules humaines, toutefois la fonction de cette modification restait inconnue ; cependant, les travaux du laboratoire de Manuel Mendoza permettent d’envisager la possibilité que la désacétylation des pores nucléaires soit un mécanisme régulant les fonctions de ces pores et la détermination du devenir cellulaire, y compris dans les cellules humaines se divisant de manière asymétrique comme les cellules souches. L’USIAS soutiendra les recherches du laboratoire de Manuel Mendoza dans ce domaine, pour lesquelles il utilisera des cellules souches embryonnaires de souris afin d’étudier les rôles potentiels de l’acétylation des pores nucléaires dans leur différenciation entre différents types cellulaires. Ces études pourraient révéler de nouveaux principes concernant l’entretien des cellules souches et des tissus humains ainsi que les pathologies associées aux anomalies dans ces processus, comme les troubles du développement et les cancers.

Biographie post-doc - Faezeh Forouzanfar

Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC)  - UMR 7104, université de Strasbourg, CNRS & Inserm

FFaezeh Forouzanfaraezeh Forouzanfar a obtenu son doctorat en biologie cellulaire et moléculaire à l’université de Strasbourg en 2016, sous la supervision du professeur Olivier Rohr, pour ses recherches sur le contrôle moléculaire de la latence du VIH-1 et les interactions entre les facteurs du virus et de l’hôte contrôlant la réactivation virale.

En 2017, le Dr. Forouzanfar a rejoint le laboratoire du professeur T. Dianne Langford à la Lewis Katz School of Medicine de l’université Temple, au sein du département de neurosciences et de neurovirologie (Philadelphie, États-Unis), pour y travailler sur les mécanismes de la neurodégénérescence provoquée par la protéine tau, dans le cadre d’un postdoctorat. En 2018, elle intègre l’équipe du Dr. Marcel Méchali à l’Institut de génétique humaine (IGH, université de Montpellier/CNRS), où elle effectue ses recherches sur le rôle du complexe Polycomb dans le contrôle de la réplication de l’ADN. Depuis janvier 2020, elle travaille en tant que chercheuse postdoctorale au sein du laboratoire du Dr. Manuel Mendoza, à l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC), et s’intéresse au rôle de l’acétylation des pores nucléaires au cours de la différenciation de cellules souches murines.

Liens

  • Article dans Nature Cell Biology : Kumar A, Sharma P, Gomar-Alba M, Shcheprova Z, Daulny A, Sanmartin T, Matucci I, Funaya C, Beato M, Mendoza M (2018). Daughter-cell-specific modulation of nuclear pore complexes controls cell cycle entry during asymmetric division. Nature Cell Biology 20, 432-442 (First version posted to bioRxiv)

  • Article dans Nature Cell Biology : Amaral, A., Vendrell, A., Funaya, C … and Mendoza, M. (2016). The Aurora B dependent NoCut checkpoint prevents damage of anaphase bridges after DNA replication stress. Nature Cell Biology, 18, 516-526

  • Article dans Science : Neurohr, G., Naegeli, A., Titos, I. …Mendoza, M.* and Barral, Y.* (2011). A midzone-based ruler adjusts chromosome compaction to anaphase spindle length. Science, 332, 465-468 (*, co-corresponding authors)

  • Article dans Cell : Norden, C.*, Mendoza, M.*, Dobbelaere, J., Kotwaliwale, C.V., Biggins, S., and Barral, Y. (2006). The NoCut pathway links completion of cytokinesis to spindle midzone function to prevent chromosome breakage. Cell 125, 85-98 (*, co-first authors)

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