Luc Dupuis
Biographie - Luc Dupuis
Mécanismes centraux et périphériques de la neurodégénérescence (MCPN) - UMR-S1118, université de Strasbourg et Inserm
En tant que directeur de recherche, Luc Dupuis est à la tête d’un laboratoire de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) à Strasbourg. Son unité, Mécanismes centraux et périphériques de la neurodégénérescence, se concentre spécifiquement sur la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la démence fronto-temporale. Ses recherches antérieures ont prouvé que la perte de poids présente une importance clinique et thérapeutique dans la SLA et en ont élucidé les mécanismes centraux sous-jacents. Son équipe a en outre permis d’approfondir la compréhension du rôle des neurones à sérotonine dans la SLA, sur des modèles murins comme chez des patients. Plus récemment, son laboratoire a mis en évidence les mécanismes de la SLA provoquée par l’accumulation de protéines FUS en utilisant des modèles de souris hétérozygotes (la FUS appartient à une famille de protéines multifonctionnelles de liaison à l’ADN/ARN).
Luc Dupuis a reçu de nombreux prix nationaux et internationaux, dont le Young Investigator Award 2013 de l’European Network to Cure ALS (ENCALS), le Prix 2013 de la Frick Foundation et le Prix « Eliane et Gérard Pauthier » 2018 de la Fondation de France.
Projet - Le rôle de l’hypothalamus latéral dans la sclérose latérale amyotrophique
01/05/2019 - 31/10/2021
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une affection grave des neurones moteurs se déclarant à l’âge adulte, caractérisée par une paralysie progressive entraînant le décès dans les trois à cinq ans après l’apparition des symptômes. La SLA est associée à une importante perte de poids, qui est l’un de ses facteurs pronostiques reconnus. Récemment, une étude clinique a démontré qu’un régime hypercalorique pourrait allonger la durée de vie d’au moins une des sous-catégories de patients. Plus récemment encore, l’équipe de Luc Dupuis a rassemblé de multiples preuves suggérant qu’une petite région du cerveau, appelée hypothalamus latéral, pourrait jouer un rôle critique dans la perte de poids liée à la SLA.
L’objectif du projet USIAS est de définir le rôle de l’hypothalamus latéral et de ses principales populations neuronales dans la perte de poids et la progression de la SLA. À cet effet, nous utiliserons une approche translationnelle associant modèles animaux originaux et techniques neuroscientifiques de pointe comme le traçage viral et la chimiogénétique. Les résultats seront validés sur des tissus de patients atteints de SLA.
Biographie assistant ingénieur - Stéphane Dieterlé
Mécanismes centraux et périphériques de la neurodégénérescence (MCPN) - UMR-S1118, université de Strasbourg & Inserm
Stéphane Dieterlé a obtenu un BTS Biotechnologies suivi d’une licence professionnelle en biotechnologies. Il a effectué son alternance durant le parcours de licence professionnelle dans le laboratoire INSERM 1118 « Mécanismes centraux et périphériques de la neurodégénérescence ». Il travaille depuis 2013 dans l’équipe du Dr. Luc Dupuis en tant qu’assistant ingénieur. Il met ainsi en œuvre son savoir en accompagnant les étudiants de cette équipe. Depuis 6 ans, Stéphane Dieterlé travaille avec 5 doctorants ainsi que 2 post-doctorants sur un total de 10 projets. C’est avec cette expérience riche et son implication qu’il a eu l’occasion d’être co-auteur de 7 publications scientifiques, dont la récente publication dans Nature neurosciences (Picchiarelli et al. 2019)
Stéphane est un passionné des sciences et plus particulièrement de la biologie moléculaire et de la biochimie. Il est toujours volontaire pour proposer son expertise et des solutions techniques aux membres de son laboratoire et est toujours intéressé à l’idée de développer de nouvelles techniques aussi bien sur des modèles murins que cellulaires.
C’est avec grand plaisir qu’il a rejoint récemment le projet USIAS. Ce sujet lui tient à cœur car il a participé en 2014-2016 aux premiers résultats sur l’hypothalamus en collaboration avec une étudiante en thèse, Dr. Pauline Vercruysse (Vercruysse et al. – 2016). Ils avaient ainsi montré que la perte de poids et le métabolisme énergétique étaient impliqués dans la Sclérose Latérale Amyotrophique.