Université de Strasbourg

Françoise Dantzer

Biographie

Institut de recherche de l’École de biotechnologie de Strasbourg (IREBS), université de Strasbourg

Françoise Dantzer, USIAS Fellow 2017

Françoise Dantzer a obtenu son doctorat à l’université de Strasbourg en 1998, pour sa thèse sur le rôle de la poly(ADP-ribose) polymérase 1 dans la stabilité du génome et la réplication de l’ADN. Dans le cadre de celle-ci, elle a obtenu des subventions de la Ligue nationale contre le cancer et de l’Association pour la recherche sur le cancer. Elle a ensuite réalisé un post-doctorat au National Hospital d’Oslo (Norvège), financé par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et les agences de recherche norvégiennes : Norwegian Cancer Society et Research Council of Norway.

En 2002, elle a été recrutée en tant que Chargée de recherche CNRS dans l’équipe « Réponse cellulaire aux dommages dans l’ADN : modèles animaux et cellulaires » dirigée par Josiane Ménissier-de Murcia. Elle a alors conduit des recherches visant à définir les propriétés fonctionnelles de la poly(ADP-ribose) polymérase 2 dans des événements physiologiques. Elle a pris en charge l’équipe en 2007, suite au décès tragique de J. Ménissier-de Murcia au terme d’une grave maladie. De 2009 à 2017, elle a codirigé l’équipe « Poly(ADP-ribosyl)ation et intégrité du génome » avec Valérie Schreiber. Les recherches de l’équipe avaient pour objectif de déchiffrer le rôle de la poly(ADP-ribosyl)ation dans la stabilité du génome et les processus de régulation de la chromatine. L’équipe a été labellisée par la Ligue nationale contre le cancer (2010-2015) et est membre fondateur du Laboratoire d’excellence Médalis (2010-2020).

Françoise Dantzer a été promue Directrice de recherche au CNRS en 2010 et, à compter de 2018, dirigera l’équipe « Poly(ADP-ribosyl)ation et intégrité du génome » de l’UMR 7242, à l'IREBS. Les objectifs actuels de l’équipe visent à définir les propriétés biochimiques et fonctionnelles de la poly(ADP-ribose) polymérase 3 dans la réparation de l’ADN, la tumorigénèse et la différenciation des cellules souches.

Projet - PARP3 dans la neurogénèse normale et induite en réponse au stress

Octobre 2017 - septembre 2019

La poly(ADP-ribosyl)ation est une modification post-traductionnelle des protéines catalysée par les poly(ADP-ribose) polymérases (PARP). Les PARP sont une famille de protéines de 17 membres, aux structures et fonctions diverses. Parmi celles-ci, PARP3 est connue pour ses rôles dans la réparation des cassures double-brin induites par les stress génotoxiques ou produites lors du processus immunologique de la commutation de classe. Elle favorise leur réparation par la voie classique de la recombinaison non homologue. PARP3 a également été étudiée pour son rôle dans la régulation transcriptionnelle dans les stades précoces du développement chez le poisson-zèbre. Enfin, PARP3 facilite la transition épithélio-mésenchymateuse induite par la cytokine TGFb ainsi que la production de dérivés radicalaires de l’oxygène (ROS) et l’activité des cellules souches dans le cancer du sein. Par contre, les événements physiologiques et physiopathologiques régulés par PARP3 sont encore inconnus. Des observations préliminaires en laboratoire révèlent des fonctions inattendues de PARP3 dans la différenciation des cellules souches neuronales.

L’objectif de notre projet, développé en étroite collaboration avec le laboratoire du professeur Magnar Bjørås (Norwegian University of Science and Technology (NTNU), Trondheim, Norvège), est de déterminer la contribution de PARP3 dans la neurogénèse normale et induite par un stress ischémique. Nous espérons comprendre comment PARP3 est activée en réponse aux ROS et de quelle manière elle régule les processus cellulaires et les réarrangements du cytosquelette qui participent à la différenciation et à la migration des cellules souches neuronales et progénitrices. Avec ce projet, nous entrons dans une nouvelle perspective de recherche qui vise à déplacer les fonctions clés des protéines de réparation vers la motilité cellulaire et la différenciation.

Biographie post-doc - José Manuel Rodríguez Vargas

Institut de recherche de l’École de biotechnologie de Strasbourg (IREBS), université de Strasbourg

José Manuel Rodríguez Vargas

José Manuel Rodríguez Vargas a étudié à l’université de Jaén (Espagne) de 1999 à 2004, et y a obtenu son diplôme de biologie. En 2004, il a complété sa formation avec un diplôme de biochimie de l’université de Grenade. Il a ensuite reçu une bourse de recherche dans le cadre du programme pré-doctoral I3P du Conseil supérieur de la recherche scientifique espagnol (CSIC) afin d’achever sa formation en biologie du cancer à l’Institut de parasitologie et de biomédecine López-Neyra (IPBLN-CSIC), au sein du laboratoire Poly (ADP-ribsoyl)ation et cancer du professeur Javier Oliver Pozo (Département de biologie et d’immunologie cellulaire). Il a obtenu en 2013 son doctorat en biochimie et biologie du cancer avec mention. Il a publié plusieurs articles scientifiques dans des revues internationales comme Autophagy, Cell Death and Differentiation et Cell Research, concentrant ses recherches sur le rôle de PARP1 dans la régulation des étapes initiales de l’autophagie en réponse à différents stress cellulaires (famine et traitements antitumoraux).

En 2014, José Manuel Rodríguez Vargas a obtenu une bourse de courte durée de l’EMBO (EMBO Short-Term Fellowship) afin de poursuivre ses recherches post-doctorales pendant 3 mois à l’université de Strasbourg, dans le laboratoire de Francoise Dantzer. Celle-ci a été prolongée et complétée par une bourse de la Fondation Ramón Areces (2015-2017), dans l’objectif d’analyser l’impact de PARP3, de la cytokine TGFb et de la transition épithélio-mésenchymateuse (EMT) induite par la production de dérivés radicalaires de l’oxygène (ROS) dans des lignées cellulaires issues de cancer du sein et dans le caractère souche des cellules souches neurales. Il collabore aujourd’hui à ce projet USIAS, visant à définir de quelle manière PARP3 répond à la production de ROS au cours de la différenciation des astrocytes et neurones, et à déchiffrer le mécanisme par lequel PARP3 contrôle la migration et la prolifération des cellules souches neurales (CSN) ainsi que les étapes initiales de la neurogenèse et de la gliogenèse.

France 2030