Muna Naash
Muna Naash est professeur titulaire de la chaire John S. Dunn en ingénierie biomédicale à l’université de Houston (États-Unis). Mondialement reconnue comme une autorité sur les mutations génétiques associées aux pathologies rétiniennes héréditaires, elle a obtenu de nombreuses récompenses nationales et internationales pour ses travaux sur le transfert non viral de gènes oculaires et les mécanismes moléculaires de la dégénérescence rétinienne.
Après l’obtention d’un master à l’université de Bagdad (Irak), Muna Naash a effectué ses recherches pré- et post-doctorales au Baylor College of Medicine de Houston. Elle a ensuite enseigné à l’université d’Illinois à Chicago pendant huit ans, puis quinze ans au Health Sciences Center de l’université d’Oklahoma. En 2015, le professeur Naash a rejoint le corps enseignant du département d’ingénierie biomédicale de l’université de Houston.
Le professeur Naash est l’une des figures de proue de la recherche sur la cécité et elle a bénéficié au cours des dernières décennies de nombreuses bourses décernées par le National Eye Institute, la Foundation Fighting Blindness, ainsi que diverses entreprises pharmaceutiques et organismes à but non lucratif. Elle a également été membre de nombreux panels d’étude du National Institute of Health et de la Foundation Fighting Blindness.
Son équipe étudie les mécanismes de la perte de vision dans des modèles de pathologies rétiniennes, ainsi que le développement de plateformes de thérapie génique non virale efficaces pour le traitement de maladies oculaires. À cet effet, le professeur Naash a développé des modèles murins de pathologies rétiniennes, et son équipe emploie des méthodes de pointe afin de déterminer comment se forment les segments externes des cônes et des bâtonnets. Son groupe est pionnier dans l’utilisation de nanoparticules d’ADN non viral compacté dans le transfert de gènes de grande taille (ces derniers ne pouvant être transférés par la plupart des systèmes viraux). Ses recherches à ce jour ont permis de mettre en lumière le vaste potentiel de cette technologie, et ont montré dans divers modèles murins que ces traitements sont sans danger et protègent de la perte de vision dans diverses maladies communes engendrant la cécité. Ses études ont permis de confirmer l’impact clinique potentiel de cette technologie et ont suscité l’intérêt des deux groupes de recherche sur la vision de l’université de Strasbourg.Le professeur Naash est accueillie par le Dr. David Hicks, Fellow USIAS 2015 (Institut des neurosciences cellulaires et intégratives, INCI CNRS UPR3212) ainsi que le professeur Hélène Dollfus (Institut de génétique médicale d'Alsace, IGMA, INSERM U. 1112).