Séminaire Fellows - La propagande de la violence dans les politiques mémorielles de Poutine
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Par Dina Khapaeva, Fellow 2023
Deux ans après le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, le soutien interne à Poutine ne se dément pas. Au prétexte que les Ukrainiens seraient des nazis parce qu'ils voulaient rejoindre l'UE, et des satanistes de mèche avec le Diable et l'Occident, le Kremlin a pu mobiliser un demi-million d'hommes, dont environ la moitié ont été blessés ou sont morts au combat. Les soldats russes ont commis des crimes de guerre contre les civils ukrainiens qui ont été qualifiés à juste titre de « médiévaux ». La ténacité du poutinisme et la volonté des Russes de participer à des atrocités ont été facilitées par la propagande de la violence.
Je soutiens que le Kremlin a compensé son manque d'idéologie par des politiques mémorielles massives, qui ont modifié la signification de plusieurs événements historiques et remodelé la mémoire historique des Russes. En se concentrant sur des exemples historiques de terreur d'État russe, ces politiques ont transformé ces crimes en patrimoine précieux du pays, et leurs auteurs en héros nationaux. En analysant des films et des séries télévisées sponsorisés par le Kremlin ou ses mandataires depuis 2000, j'expose la dynamique de ces politiques de la mémoire, leurs principaux objectifs et leur message, et je discute de leur corrélation avec les événements politiques qui ont conduit au 24 février 2022.
Exemple d'une série télévisée qui fait partie de celles analysées par Dina Khapaeva :
- En savoir plus sur Dina Khapaeva et son projet USIAS : La propagande de la violence dans les politiques mémorielles post-soviétiques de 2000 à 2022.
