Université de Strasbourg

Les réseaux sociaux, l'information et les maladies

Les réseaux sociaux comme compromis entre décision optimale, transmission de l’information et réduction de la transmission des maladies

Fellow USIAS : Cédric Sueur
Post-doctorante : Julie Duboscq

Vivre en groupes sociaux apporte de nombreux avantages mais implique également certains inconvénients, comme la transmission accrue des maladies et la nécessité de synchroniser les activités journalières (et donc de prendre des décisions collectives). Des paramètres tels que l’efficience des décisions et le risque de contagion varient selon des caractéristiques individuelles (par exemple, la masse corporelle ou le rang de dominance) et selon le degré d’interaction entre les membres, c’est-à-dire le réseau social du groupe. En théorie, les propriétés du réseau social qui augmentent l’efficience des décisions augmentent également le taux de contagion entre les membres. Ce réseau social serait donc le résultat d’un compromis entre l’efficacité décisionnelle et le taux de transmission de maladies.

Dans ce projet, nous voulons étudier ce compromis en analysant les propriétés du réseau social d’un groupe telles que la densité du réseau ou la centralité de ses membres, et observer comment ces interactions permettraient une maximisation de l’efficience des décisions et une minimisation du risque de contagion. Nous proposons d’étudier ce compromis à  travers une approche multidisciplinaire, combinant une étude expérimentale sur des fourmis, insectes sociaux, et des primates non-humains à une étude théorique impliquant la modélisation de la dynamique de ces réseaux sociaux. Ce projet est innovant et multidisciplinaire de par (1) sa comparaison entre la transmission de l’information et la transmission des maladies, (2) l’utilisation d’insectes et de primates non humains comme modèle, et (3) une approche combinant observation, expérimentation et modélisation.

France 2030