Université de Strasbourg

Lupus and the Brain

Conférence au grand public

Affiche Lupus Brain 12jun2015

John Hanly, Université Dalhousie, Canada

12 mai 2015, 11h00
Forum de la Faculté de Médecine, Université de Strasbourg

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Le lupus érythémateux disséminé (souvent abrégé en « LED » ou « lupus ») est une maladie auto-immune systémique dans laquelle le système immunitaire de l'organisme attaque par erreur ses propres tissus sains. Lorsque le système immunitaire fonctionne normalement, il produit des protéines appelées anticorps, qui le protègent des pathogènes comme les virus ou les bactéries. Le lupus se caractérise par la présence d'anticorps s'attaquant aux protéines de l'organisme. Il s'agit le plus souvent d'anticorps antinucléaires, que l'on retrouve chez presque tous les patients. Ces anticorps créent une inflammation. Bien que les causes des maladies auto-immunes soient inconnues, de nombreux chercheurs pensent que le lupus découle à la fois de facteurs génétiques et environnementaux.

Le LED imite souvent d'autres maladies ou est confondu avec ces dernières. De plus, ses symptômes varient significativement et s'aggravent ou régressent de manière imprévisible. C'est pourquoi le diagnostic est difficile à poser, et certains patients atteints de LED non diagnostiqué souffrent de symptômes inexpliqués pendant de nombreuses années. Le LED affecte le plus souvent le cœur, les articulations, la peau, les poumons, les vaisseaux sanguins, le foie, les reins et le système nerveux. L'évolution de la maladie est imprévisible, avec des périodes de poussée alternant avec des périodes de rémission. La maladie touche neuf fois plus de femmes que d'hommes. En France, le lupus touche près de 50 personnes sur 100 000, soit un nombre de patients estimé entre 20 000 et 50 000. Le LED est parfois fatal, et ne peut être guéri ; seuls ses symptômes peuvent être traités par immunosuppresseurs et anti-inflammatoires.

Lupus and the brainChez environ 75% des patients, le cerveau est touché. Les effets du lupus sur le cerveau sont complexes et comprennent les maux de tête, les troubles cognitifs, la dépression, les accidents vasculaires cérébraux, les crises d'épilepsie, la neuropathie périphérique, l'anxiété et la psychose. De nombreux mécanismes et causes sous-jacents sont sans doute à l'œuvre dans ces affections, y compris l'effet du lupus sur les vaisseaux sanguins, qui peut affecter la circulation sanguine vers le cerveau. En effet, la barrière hémato-encéphalique, qui protège généralement le cerveau des invasions d'anticorps, est affaiblie chez les patients atteints de lupus, permettant ainsi à certains auto-anticorps de pénétrer dans le cerveau.

Grâce aux progrès technologiques, par exemple en imagerie cérébrale, les effets complexes du lupus sur le cerveau peuvent être étudiés de manière innovante. Ces avancées permettront de concevoir de nouvelles approches thérapeutiques, plus spécifiques, plus efficaces, et aux effets indésirables réduits. Malgré cela, la recherche sur le lupus et le cerveau demeure un défi de taille, qui exige la collaboration de nombreux domaines et disciplines et l'association de multiples compétences.

John Hanly, expert de renommée mondiale dans le domaine du lupus, donnera une conférence grand public sur le sujet et présentera les avancées les plus récentes dans la compréhension et le traitement des effets du lupus sur le cerveau.

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